22 novembre 2024
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Réformes scolaires : Les élèves de Koudougou encore dans les rues

Les élèves de la ville de Koudougou ont arpenté une fois de plus les artères de la ville pour dire NON aux nouvelles réformes éducatives entreprises par le gouvernement burkinabé. Regroupés au tour de l’Association des scolaires de Koudougou (l’ASK), ils ont traduit leur non abandon de lutte devant la première autorité de la ville tout en décrétant une grève de 72 heures.

Il est 08 heures, quand les élèves des différents établissements de la ville de Koudougou se regroupèrent à la place de la nation au côté de leur structure Syndicale (ASK) afin de se diriger au gouvernorat pour livrer le contenu de leur message. Comme causes, la suspension des activités socioculturelles dans les établissements, la suppression des sujets aux choix en Histoire-géographie et en science de la vie et de la terre au BEPC semblent n’est pas être du goût des élèves. En effet les élève accusent le gouvernement de liquider l’éducation et dont le seul nom retenu par la prise de ces réformes est la personne de Stanislas OUARO, ministre de l’éducation nationale.

Salif Bako remettant la déclaration au SGR de la région

 Arrivée au gouvernorat, à l’absence de Madame le gouverneur, Salif Kevin BAKO, président de l’ASK et ses camarades ont livré leur message au secrétaire général de la région représentant Mme le Gouverneur. Ainsi un mot d’ordre de 72h a été décrété. Le SGR a dit prendre acte tout en promettant aux élèves de remettre la déclaration à l’autorité compétente. « Nous n’avons pas les compétences pour traiter votre message, mais nous servons de relai entre vous et le Ministre concerné. Donc nous nous ferons le devoir de le transmettre », dira-t-il. Quant aux élèves, organisés en synergie d’action avec 17 autres structures sur le plan national, ils donnent de la voix face à leur détermination pour se faire entendre. Pour le porte parole des élèves Salif Kevin BAKO,  si les réformes ne sont pas favorables aux conditions de vie et d’études des élèves, il n’est pas question de s’asseoir dans les classes. « Nous allons lutter afin de dégager ces obstacles et revenir en classe continuer nos études », martèle-t-il. A la question d’être manipuler par certaines personnes, le porte parole de l’ASK somme les mauvaises langues d’apporter les preuves. A ce propos, il ajoute que « c’est sur le terrain que la lutte se mène et non sur les réseaux sociaux ». A noter par ailleurs que la structure ASK est confrontée actuellement à un véritable problème de succession et de leadership.

les élèves des différents établissements de la villes ont participé à la marche

 A cet effet, l’association semble être divisé, créant ainsi une discorde dans la mobilisation. Et Bako Salif, de laisser entendre que ce sont des individus qui ont déjà quitté le stade scolaire et qui veulent rester et s’imposer. « Pour une association scolaire, c’est au scolaire de gérer leur association et de prendre les responsabilités de mener leur lutte. Donc, nous n’allons pas permettre à ce que quelqu’un vienne nous donner des instructions parce que ce dernier a jadis été », a-t-il fait savoir. Néanmoins, il n’a pas manqué de rappeler ses camarades à ne pas abandonner les cahiers tout en appelant à rester mobiliser. « Il faut lutter et également bosser parce que quoi qu’on dise, ils ne vont pas reculer la date des examens et les trimestres vont se tenir comme il se doit. Nous à notre niveau nous n’allons pas baisser les bras, nous allons remuer ciel et terre s’il le faut », conclut-il.

Dramane FAYAMA (correspondant)

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