Le Chef de file de l’opposition politique (CFOP) au Burkina Faso a des réserves sur le délai de dépouillement et de proclamation des résultats des élections présidentielle et législatives. Pourtant, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a annoncé vouloir proclamer les résultats dès le lundi 23 septembre 2020.
Le Chef de file de l’Opposition politique (CFOP) du Burkina Faso interpelle la CENI sur sa volonté de vouloir proclamer les résultats des élections dès le lendemain du scrutin.
Pour l’institution CFOP, l’administration nationale en charge des élections doit prendre des précautions pour vérifier et faire confirmer les résultats par localité avant toute proclamation.
Selon Zéphirin Diabré, la date de la proclamation projetée pour le 23 novembre 2020 n’est pas réaliste. Surtout, si l’on s’en tient au temps du dépouillement, de transmission, de vérification et de sommation des différents résultats.
« Le Burkina n’est pas tenu de battre des records de vitesse en matière de proclamation des résultats. La loi donne des délais qui vont largement au-delà du 23 novembre, et qui doivent être mis à profit pour une confirmation des résultats par l’ensemble des acteurs. Vouloir faire autrement, c’est courir le risque de faire des erreurs et de semer les graines d’une crise postélectorale », insiste et interpelle le chef de file de l’opposition politique burkinabè.
Compte tenu du fait que les résultats peuvent être contestés dès les centres de compilations, les opposants invitent la CENI dirigée par Newton Ahmed Barry de « prendre le temps » pour « bien faire les choses ».
« Le CFOP souhaite des élections apaisées. Mais elle n’acceptera pas que les résultats du 22 novembre soient traités dans la précipitation », prévient-elle.