Le premier ministre Christophe Dabiré a lancé ce lundi 28 juin 2021 les concertations nationales dans le cadre de la préparation du sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires. Ces rencontres préparatoires permettront au Burkina Faso de se doter d’un plan d’action national afin de répondre aux objectifs de ce sommet.
Prévu en fin septembre 2021 à New York au Etats-Unis en marge de la 76e assemblée générale des Nations Unies, le sommet sur les systèmes alimentaires permettra de déterminer de nouvelles orientations en vue d’atteindre les objectifs du développement durable (ODD). Il s’agit d’identifier les meilleures alternatives pouvant permettre de définir l’orientation future et d’accélérer l’action pour les systèmes alimentaires durables dans le monde. Bien avent ce sommet proprement dit, il y aura un pré-sommet prévu du 26 au 28 juillet 2021à Rome en Italie.
C’est en prélude à ces deux rencontres et dans l’objectif de faire bonne figuration que les autorités burkinabè ont lancé ces concertations multisectorielles nationales pour définir une feuille de route nationale. Des rencontres qui permettront de revisiter les systèmes alimentaires notamment les modes de production, de transformation, de commercialisation, de consommation et les modes d’élimination des déchets alimentaires. Toute chose qui permettra d’éviter certaines maladies comme le diabète, le cancer, l’hypertension, les maladies diarrhéiques, la grippe aviaire, la fièvre hémorragique Ebola, le coronavirus qui sont en train de prendre de l’ampleur selon Alassane Guira coordonnateur national des systèmes alimentaires.
Il s’agit principalement de lutter aussi contre l’insécurité alimentaire, la malnutrition, la famine en respectant l’environnement et les écosystèmes. A noter qu’au Burkina Faso, 3 millions de personnes sont menacées d’insécurité alimentaire. Une situation aggravée par la crise sécuritaire et sanitaire. Au plan mondial on note que 820 millions de personnes ne mangent pas à leur faim et 144 millions d’enfants souffrent de retard de croissance selon les Nations Unies.
Pour la représentante résidente des Nations Unies au Burkina Faso Metsi Makhetha, les systèmes alimentaires mondiaux touchent tous les aspects de l’existence humaine car ils rassemblent les familles, les communautés, les nations, etc. Par conséquent, ces concertations nationales sont une invitation à l’ensemble des acteurs et au peuple burkinabè dans toute sa diversité, à mieux comprendre et cerner les enjeux ainsi que les opportunités de tout son écosystème alimentaire.
Pour elle, ce sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires sera l’occasion d’éveiller la conscience collective sur la faiblesse des systèmes alimentaires, d’échanger sur les modes de production, de transformation, de stockage et des infrastructures durables et de s’engager à faire reculer les maladies d’origine alimentaire et mener des actions de restauration de l’environnement. Metsi Makhetha a réaffirmé la disponibilité du système des Nations Unies à accompagner techniquement et financièrement le Burkina Faso dans cette optique.
Selon le premier ministre Christophe Dabiré qui a lancé les travaux, cette ambition est à travers une alimentation saine et équilibrée, de lutter contre l’insécurité alimentaire et la malnutrition, d’assurer l’autosuffisance alimentaire des populations notamment les plus vulnérables, mais d’améliorer l’assiduité et la réussite scolaire des enfants burkinabè. Pour lui, il s’agit ainsi à terme de doter du Burkina Faso de ressources humaines de qualité, afin d’asseoir les bases solides d’un développement durable.