21 novembre 2024
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Tchad : L’ancien président tchadien Hissène Habré est mort

L’ancien président tchadien Hissène Habré est décédé le mardi 24 août 2021 à 79 ans au Sénégal où il avait été condamné à la prison à vie en 2016 pour crimes contre l’humanité à l’issue d’un procès sans précédent. L’annonce a été faite par l’administration pénitentiaire sénégalaise et confirmée par le ministre sénégalais de la Justice, Malick Sall.

Cette information a également été confirmée par le ministre de la communication du Tchad et porte-parole du gouvernement Abderaman Koulamallah, à RFI en ses termes « Monsieur Hissène Habré est décédé. C’est une bien triste nouvelle pour sa famille, pour beaucoup de Tchadiens, et nous compatissons à cette mort. Hissène Habré a dirigé le Tchad, même si on n’est pas partisan de la manière dont il a dirigé le Tchad, devant la mort, nous nous inclinons »

Membre de l’ethnie pastorale Toubou, Hissène Habré a grandi dans le désert du Djourab. Après l’indépendance en 1960, il est nommé sous-préfet par le président Tombalbaye. Cette même année, il part pour la France où il réalise un long parcours scolaire. Il passe notamment par l’Institut d’études politiques. En 1972, il rentre au pays. Rapidement, il fonde une rébellion qui se fait connaître par l’enlèvement d’Occidentaux, notamment la chercheuse Françoise Claustre. Le 4 avril 1975, le commandant français Galopin, venu négocier pour la libération d’otages français, est torturé et exécuté.

Dans les conflits de l’époque, il se pose en défenseur de l’intégrité du Tchad face aux appétits libyens. Habré est nommé Premier ministre en 1978, mais très vite les luttes inter tchadiennes reprennent. Il renverse le président le 7 juin 1982. Il reste à la tête de l’État tchadien durant près de huit années avant d’être renversé à son tour en 1990 par Idriss Déby. Ses années de pouvoir sont marquées par de nombreux crimes. Une commission d’enquête, après sa chute, parle de quelque 40 000 morts. Hissène Habré est condamné à perpétuité en mai 2016 à Dakar par les Chambres africaines extraordinaires. Il est reconnu coupable de crimes contre l’humanité, viols, exécutions, esclavage et enlèvement. Une condamnation confirmée en appel un an plus tard. Il purgeait, depuis, sa peine au Sénégal, où il est décédé

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