Le ministère de l’économie numérique, des postes et de la transformation digitale a procédé ce mercredi 14 juillet 2021 à la signature d’un document pour développer et renforcer les compétences en matière de TIC en Afrique. Un projet conçu par Smart Africa sous le leadership du Burkina Faso.
C’est au cours d’une visioconférence tenue ce 14 juillet 2021 que le Burkina Faso, pays pilote a présenté le document type du ‘’Blue Print ICT’’ pour le développement des compétences et le renforcement des capacités en matières des technologies de l’information et de la communication (TIC) en Afrique. C’est un projet élaboré par Smart Africa sous le leadership du Burkina Faso. Ce projet permettra à long terme de former des ingénieurs africains pour exécuter les projets digitaux afin de créer de la richesse et de booster le développement socio-économique du continent. La ministre de l’économie numérique a, au nom du président du Faso, signé le document directeur.
L’élaboration de ce document a été rendue possible grâce à la collaboration entre le Burkina Faso, Smart Africa, le cabinet Onepoint et l’agence norvégienne pour le développement (NORAD) qui a financé ce projet. Les représentants des Etats membres, des organisations internationales, des partenaires au développement, le secteur privé, des acteurs du monde universitaire et de la recherche ont été associés dans l’élaboration de ce document. Il sera présenté aux autres Etats membres de Smart Africa ce jeudi 15 juillet 2021 et sera adopté en septembre 2021 par les chefs d’Etats des pays membres lors du conseil d’administration.
Quelques recommandations ont été formulées dans le cadre du plan d’action. Il s’agit entre autres de favoriser l’évolution des mentalités face aux TIC en les faisant mieux connaitre; de développer la sensibilisation à la souveraineté numérique dans les systèmes éducatifs; de développer les opportunités d’emplois axées sur les TIC; d’introduire et de renforcer des cours en TIC dans les écoles et universités tout en mettant l’accent sur la nécessité de sécurité et de protection des données et de comportements éthiques en ligne, etc.
Pour Hadja Fatimata Ouattara/Sanon, ministre burkinabè de l’économie numérique, ce projet répond à l’objectif 2020-2027 de l’Union Africaine qui vise à développer les TIC pour une Afrique intégrée, digitale et intelligente. Elle s’est réjouie de cette initiative qui apportera un plus aux différents Etats membres et de limiter la consommation des produits finis venus de l’étranger. Pour elle, grâce à ce projet l’Afrique pourra avoir désormais ses propres ingénieurs qui exécuteront les projets digitaux sur le continent et ne plus dépendre de l’expertise étrangère. Selon Hadja Fatimata Ouattara/Sanon, l’élaboration de ce plan directeur va en droite ligne avec les aspirations des Etats africains qui entendent saisir le potentiel du numérique pour moderniser la société, l’économie et l’administration.
« Dans cette dynamique, le Burkina Faso s’est engagé sur les chantiers d’accélération du développement des compétences à travers notamment des initiatives d’appui aux centres laboratoires dans les universités, l’accompagnement de la filière informatique et télécommunications de l’école polytechnique de Ouagadougou, l’appui à l’élaboration de modules complémentaires sur les aspects pointus, l’ouverture prochaine de filières spécialisées, l’initiative jeunes numériques pour le développement et la création d’une base de données de développement de l’expertise nationale », a-t-elle déclaré.
Hadja Fatimata Ouattara/Sanon a traduit toute sa gratitude et sa reconnaissance non seulement à l’endroit de Smart Africa et NORAD pour les divers accompagnements dans l’élaboration du document type mais aussi des autres partenaires au plan national qui se sont investis pour aboutir à ce document de référence. Elle invite par ailleurs les différents acteurs de mise en œuvre de ce projet à examiner sans complaisance le document validé en vue d’en faire une véritable boussole dans le domaine de renforcement des capacités des TIC sur le continent africain.