Des ministres du gouvernement Albert Ouédraogo ont animé un point de presse ce jeudi 28 avril 2022 à Ouagadougou. Objectif, donné à l’opinion les clés de lecture concernant la situation nationale. Ce sont entre autres les rapports du Burkina avec la CEDEAO et a tiré la sonnette d’alarme sur le fait que certains Hauts responsables du Burkina qui font des pieds et des mains à ce que le Burkina soit victime de sanctions de la part d’institutions internationales et la visite au Mali d’une délégation officielle du Burkina Faso. Pour les points, on avait la ministre des Affaires étrangères Olivia Rouamba et le porte ^parole du gouvernement Lionel Bilgo.
Pour ce qui est des relations entre le Burkina Faso et la communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest(CEDEAO). La Ministre des Affaires Étrangères, de la Coopération Régionale et des Burkinabè de l’extérieur, Olivia Ragnaghnewendé Roumba est revenue sur les rapports du Burkina avec la CEDEAO et a tiré la sonnette d’alarme sur le fait que certains Hauts responsables du Burkina qui font des pieds et des mains à ce que le Burkina soit victime de sanctions de la part d’institutions internationales.
En effet, « je suis là pour porter à votre attention quelques précisons sur les relations entre le Burkina Faso et la communauté économique des états de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui est l’organe sous régionale par excellence auquel le Burkina appartient. Suite au changement politique intervenu le 24 janvier 2022, le Burkina Faso a été suspendu de cette organisation. «
Dans le communiqué du 27 avril 2022 de la CEDEAO qui porte sur le cas du Burkina. Il est stipulé que le Burkina Faso a souhaité disposer d’un délai supplémentaire par rapport à l’échéance du 25 avril 2022 fixé par la conférence des chefs d’État de 25 mars 2022 afin de poursuivre les consultations sur diverses questions » telle est la substance du communiqué selon la ministre Olivia Ragnaghnewendé Roumba.
Lors du sommet de 25 mars 2022, « la CEDEAO avait demandé au Burkina Faso de satisfaire une exigence qui portait notamment sur l’élargissement de l’ancien président Roch Marc Christian Kaboré et aussi la durée de la transition qui était jugés longue. L’organe sous régionale avait aussi demandé la mise en place d’un chronogramme acceptable.
Toutes ces demandes devraient trouver réponse avant la date du 25 avril 2022. Beaucoup d’encre ont coulé mais jusque-là des questions sont restées non élucidées. Et beaucoup pensaient que le Burkina Faso allait être sanctionné à la date du 25 avril 2022. Il faut se dire que ce genre d’institution, la démarche de lobbying et de négociation tant visible qu’invisible doit être de mise. Ces approches doivent déterminer la décision à prendre par la communauté. Comme le communiqué l’a si bien dit, on a eu des approches, des démarches et des échanges avec les équipes de la CEDEAO depuis l’avènement du changement » a-t-elle indiqué.
A la date du 29 janvier 2022 en croire la ministre des affaires étrangères, « il y a une délégation qui a été conduite par le chef d’état-major de la république du Ghana. Cette délégation est venue s’entretenir avec les autorités du Burkina afin de prendre la mesure de la situation qui prévaut.
A la date du 31 janvier, il y a une autre mission qui a été conduite par la ministre des affaires étrangères du Ghana et elle avait pour mandat d’échanger avec les nouvelles autorités sur la situation en cours. En la date du 17 mars 2022, une visite ministérielle conduite encore la ministre du Ghana a pu visiter l’ancien président Kaboré. Du 1er au 6 janvier une mission conduite par le président Brou a rendu visite aux autorités burkinabè ».
Au cours de cette visite toujours selon elle, « il y a eu des échanges entre les experts de l’organisation et ceux du ministère de la défense du Burkina sur l’aspect concernant l’actualisation du chronogramme comme ce que vous avez été demandé dans le communiqué du 25 mars 2022. On a fait ce rappel pour dire que c’est au temps d’accès qui ont marqué la bonne volonté et la bonne disposition des autorités du Burkina Faso à collaborer avec la CEDEAO. Cela a beaucoup pesé dans la balance lorsqu’il s’agissait de prendre des sanctions contre le Burkina Faso. «
La démarche qu’on a pu entreprendre, c’était qu’une équipe purement technique puisse se rendre sur le terrain pour prendre la mesure de la situation. Organiser des élections dans un contexte comme celui du Burkina ou dans un rayon de 100 kilomètres, l’accessibilité est très dangereuse. Je ne pense pas que parler d’élection en ce moment puisse être vraiment quelque chose à envisager.
Le second aspect c’est qu’on souhaiterait qu’une délégation purement politique puisse venir pour qu’ensemble nous puissions penser sur cette question de chronogramme acceptable parce que jusque-là, nous même à notre niveau nous ne parvenons pas à donner ce contenu d’acceptabilité.
De nos démarches tant au niveau bilatéral qu’au niveau de la CEDEAO, il ressort que des Burkinabè, fils et filles, parce qu’ils sont à des positions ou bien parce qu’ils ont des relations assez poussées avec certaines autorités, s’investissent pour que la CEDEAO sanctionne le Burkina Faso », s’indigne Olivia Rouamba.
Pour la ministre Rouamba, « on a une préoccupation commune du moment et aucun intérêt aussi personnel soit-il ne peut dominer sur la cause nationale ». La ministre en guise de conclusion a lancé « un appel à certains hauts responsables du Burkina Faso afin qu’ils puissent militer plutôt à ce que le Burkina Faso puisse retrouver sa stabilité. » a conclu la ministre Rouamba.
Sur la visite de la délégation officielle burkinabè, le ministre Bilgo donne des explications concernant cette visite.
Cette visite des envoyés du président Paul-Henri Damiba avait pour objectif principal de partager les visions de lutte contre le phénomène terroriste. Une démarche que le ministre porte-parole du gouvernement a saluée, car visant à engranger des résultats, tant pour le Burkina que pour le Mali, dans la lutte contre le terrorisme. « Il ne s’agit pas de chasser les terroristes au Burkina qui vont se réfugier au Mali, et vice-versa », a indiqué Lionel Bilgo, pour qui, Maliens et Burkinabè sont un même peuple.
« C’est courageux de la part du Burkina, malgré les sanctions contre le Mali, d’être allé rencontrer le peuple frère du Mali. C’est la première fois, de façon officielle et non cachée, qu’une délégation du Burkina aille au Mali s’entretenir avec le peuple frère du Mali et je pense que c’est à encourager », magnifie le porte-parole du gouvernement. Il salue la « montée en puissance » de l’armée, au Burkina et au Mali. « Tant que le Mali est en Insécurité, c’est le Burkina qui est en Insécurité, et vice-versa », persuade Lionel Bilgo.