21 novembre 2024
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Transition au Mali : Divergence de vue entre l’imam Dicko et le Chérif de Nioro    

A la 22ème édition du Forum de Bamako, l’imam Mahmoud Dicko  avait accusé les Autorités de la Transition d’arrogance et la Communauté Internationale d’être orgueilleuse en maintenant en otage le peuple. Après cette sortie de l’iman Dicko, l’ex président de Haut Conseil Islamique du Mali (HCI), le chérif de Nioro, Bouyé Haïdara a répliqué dans une déclaration en réitérant son soutien à aux autorités de la transition. Depuis le début de la transition, c’est la première fois que  les deux chefs religieux ont adopté des positions discordantes. Pourtant  ils ont toujours cheminé à la même direction surtout contre l’ancien régime. Qu’est ce qui peut expliquer cette étrange dissension entre l’imam de Badalabougou et le Chérif de Nioro ?

A la 22eme édition du forum de Bamako, l’imam Dicko avait parlé du Mali en pointant du doigt les autorités de la transition et de la communauté internationale en affirmant qu’  «  aujourd’hui pendant que le peuple malien pris en otage par de gouvernement arrogant, je dis bien arrogant ! La Communauté Internationale, par leur orgueil pense que le peuple malien doit être maintenu dans cette situation, mourir à petit feu, assailli par la famine, par l’insécurité, par le Djihadisme qu’on n’arrive pas à contrôler, qu’on ne cherche pas à solutionner…. ». Cette réaction de l’imam Dicko a fait un tollé sur les réseaux sociaux ainsi que dans les médias.

En effet après cette sortie de l’imam Dicko, le Cherif de Nioro,  Mohamed Ould Cheiknè Ahmed Hamaoulah Haïdara (Bouyé Haïdara),  au cours de son sermon à l’occasion de la prière du vendredi  a fait connaître  aussi sa position envers la Transition. Le Cherif de Nioro dans sa déclaration a pris le contre-pied de l’iman Dicko. Il a renouvelé  son soutien au président de la transition, le Colonel Assimi Goïta et à son gouvernement. Pour lui, partout dans le monde, les dirigeants se font toujours respecter à travers les pouvoirs qu’ils détiennent.

« Aucun pays n’aime être humilié ou vilipendé par une autre puissance quelconque, quelle que soit la richesse ou la diplomatie de cette dernière.  Moi, Bouyé, ma position reste intacte face à ces dirigeants tant qu’ils continuent à sauver l’honneur et la dignité des Maliens. Nous avons été humiliés aux yeux du monde entier à travers nos propres dirigeants. Aujourd’hui, notre pays connait un régime militaire qui donne un nouvel élan et une nouvelle dignité à son peuple. Raison pour laquelle je réitère, une fois de plus, mon soutien et mon accompagnement à cette transition. Et je demande à mes fidèles et sympathisants de soutenir cette transition » a édifié le fils du Saint Cheiknè Hamaoulah.

Ainsi, avec ces positions contradictoires, pouvons-nous parler de la rupture entre ces deux leaders ? Etant donné qu’ils nous ont habitués à les voir sur une même posture et à tenir un même langage. D’ailleurs l’Imam Dicko, dans un passé récent a publiquement affirmé qu’il ne fera rien sans au préalable consulter son père, le Cherif de Nioro. Ou bien le fait d’affirmer que la société civile n’existe plus, constitue une manière pour lui de laisser entendre qu’il n’y a plus de repère ni pour lui, encore moins les autorités de la transition.

A travers ceux sorties, on peut dire sans se tromper que les deux leaders religieux qui ont pris l’habitude à se prononcer sur la vie de la nation, ne sont plus sur la même longueur d’onde.

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