22 décembre 2024
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UMOA/Emprunt : Le marché lance-t-il un avertissement à l’État burkinabè?

Ceci est une tribune du journaliste indépendant ivoirien Narcisse Angan. Dans cette tribune, il explique la réticence des investisseurs à l’endroit du Burkina Faso.  

Qu’est ce qui pourrait véritablement expliquer cette réticence des investisseurs à l’endroit du Burkina Faso ? Le pays des Hommes intègres a émis ce 25 mai une double Obligation de relance du trésor (ORT) de maturité 5 et 7 ans sur le marché monétaire de l’UMOA pour solliciter une enveloppe de 40 milliards FCFA et l’opération n’a suscité que peu d’engouement chez les investisseurs d’après les résultats présentés par l’agence UMOA-Titres.

L’émission a vu la participation de 11 investisseurs en provenance de seulement 4 pays sur les 8 Etats membres de la région, à savoir le Bénin (2 milliards FCFA), le Burkina Faso (13,90), la Côte d’Ivoire (6 milliards FCFA) et le Togo (4,5 milliards FCFA). Ces derniers ont fait des offres d’un montant global de 26,40 milliards FCFA, soit moins que les 40 milliards FCFA initialement recherchés par le pays. Un fait particulièrement rare dans une région où les investisseurs ont pour coutume de se ruer sur les emprunts émis par les Etats.

A titre d’illustration, il y a moins d’une semaine le 20 mai dernier, le Sénégal qui sollicitait un emprunt de 35 milliards FCFA (une ORT sur 5 ans au taux de 5,25% ; ici, sur 5 ans, le Burkina proposait un taux supérieur de 5,8%) avait reçu des offres largement supérieures à hauteur de 67,02 milliards FCFA.

Le Burkina Faso n’a finalement fait le choix que de retenir 18,5 milliards FCFA, certainement en raison des exigences du marché bien au-delà de ses objectifs.

Dans le détail, 0,7 milliard FCFA ont été retenus via l’ORT de 5 ans à un taux de rendement moyen pondéré de 5,91% contre 17,8 milliards FCFA pour l’ORT de 7 ans pour lequel le taux de rendement moyen pondéré est ressorti à 6,49%.

Le 11 mai dernier, Ouagadougou qui sollicitait 50 milliards F CFA avait finalement levé 40 milliards F CFA sur 52,14 milliards F CFA proposés. Une situation qui était peut-être un premier signe d’alerte du marché, à moins que les émissions obligataires sur le marché financier de la BIDC et de l’État du Niger d’un montant total de 220 milliards F CFA qui démarrent la semaine prochaine aient en partie détourné l’attention des investisseurs. Les prochaines sorties du pays sur le marché monétaire du Burkina nous diront ce qu’il en est.

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