4 décembre 2024
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Liberté de la presse : quelle éthique en période électorale?

Le Centre National de Presse Norbert Zongo (CNP/NZ) a accueilli ce 20 octobre 2020, les activités commémoratives de la 23ème journée nationale de la liberté de la presse sous le thème « le journalisme à l’épreuve de l’éthique et de la déontologie en période électorale ».

En période électorale, le journaliste devient un acteur de pouvoir. Face cette situation, sa seule boussole reste l’éthique et la déontologie du métier. Le CNP/NZ a donc décidé d’engager la réflexion avec les différents acteurs à travers un panel dont la communication inaugurale a été présentée par le Professeur Serge Théophile Balima. Celui a relevé dans un premier temps la propension des hommes politiques à utiliser les médias en ces temps de campagne, comme des instruments de communication politique, de marketing électoral, de propagande, afin de capter l’électorat. Ensuite fait-il remarquer, paradoxalement, en ces périodes, les citoyens se montrent plus sévères sur les contenus des productions médiatiques. Une phrase mal placée suffirait à étiqueter le média. Le Professeur a donc invité les journalistes à faire preuve de professionnalisme et à plus de rigueur dans la collecte, le traitement et la diffusion de l’information. Tout en reconnaissant que la déontologie puisse être à géométrie variable, il recommande que les journalistes fassent preuve d’humilité et observer une distanciation avec les conflits d’intérêts que leurs actions pourraient occasionner.

Les participants au panel sur le thème de la Journée

Pour les autres intervenants, il était surtout question de partager des expériences pratiques afin de permettre aux jeunes journalistes d’aborder au mieux la couverture des campagnes électorales à venir. Pour Jean Emmanuel Ouédraogo, Rédacteur en Chef de la Radiotélévision du Burkina(RTB), la couverture des campagnes électorales remet au goût du jour le défi logistique et humain à relever par un média comme la RTB afin d’assurer aux candidats un accès équitable aux médias de service public et aux citoyens d’une information saine.

Pour les médias privés, l’idéal est aussi de veiller à l’équilibre de l’information en accordant les temps et espaces équitablement aux différents candidats. Toutefois, ceux sont confrontés à la précarité des entreprises et la modestie, voire la rareté des des moyens, a expliqué Ousseni Ilboudo, Directeur des rédactions de L’Observateur Paalga. Il précise que les journalistes doivent avoir pour boussole la probité, l’éthique et la déontologie dans le traitement quotidien de l’information électorale. Enfin, Abdoul Azize Bamogo, 1er vice-président du Conseil supérieur de la communication (CSC), a exhorté les médias à se doter d’un organisme d’auto-régulation afin d’assurer aux populations des informations justes et équilibrées à même de garantir des élections véritablement démocratiques et apaisées.

En rappel, le 20 octobre 1993, le Mouvement Burkinabè des Droits de l’Homme et du Peuple (MBDHP) et les organisations professionnelles des médias ont, par l’entremise du député d’alors, feu Joseph Ki-Zerbo, porté à l’Assemblée des Députés du Peuple(ADP), actuelle Assemblée nationale, la relecture du code l’information de 1990. Le code ayant été adopté à cette date, la journée a du 20 octobre été retenue comme journée nationale de la liberté de la presse au Burkina.

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