Placé sous le patronage du Pr Alkassoum Maïga, Ministre de l’Enseignement Supérieur et du Parrainage de Harouna Kaboré, Ministre du Commerce de l’industrie et de l’artisanat, la cité du cavalier rouge a abrité les 26 et 27 février 2021, les activités de lancement du 25e anniversaire du Fonds national pour l’éducation et la recherche (FONER). Débutée le vendredi 26 février 2021 au sein de la direction régionale du FONER sous le thème « 25 ans de parcours impact et perspective », la cérémonie a connu la présence de plusieurs acteurs du monde universitaire dont l’ancien ministre Mélégué Maurice Traoré, père fondateur de la structure et par ailleurs invité d’honneur.
En décidant de marquer un arrêt pour la célébration de ses 25 ans, le fonds national pour l’éducation et la recherche (FONER) a voulu faire une halte pour évaluer son fonctionnement et envisager de nouvelles perspectives. D’où le choix du thème « 25 ans de parcours : Impacts et perspectives ». Ainsi dans son mot de bienvenu, le maire de la commune de Koudougou, Maurice Moctar Zongo a déclaré que la célébration du FONER dans sa localité est une fierté pour la population de Koudougou et particulièrement les étudiants qui ne sont pas prêts de l’oublier. Il a tenu à féliciter la direction du FONER pour les innovations majeures portées au fonds ces dernières années dont l’ouverture d’une Direction régionale à koudougou en novembre 2018.
Pour la Directrice Générale du FONER Marie-Thérèse Arcens, ce fut l’occasion pour elle de remercier tous les acteurs qui ont œuvré pour la tenue de cette célébration. Ainsi, ses remerciements sont allés à l’endroit du ministre en charge de l’enseignement supérieur, le professeur Alkassoum Maïga, du Ministre en charge du commerce et parrain de l’événement Harouna Kaboré, et de Gouverneur du Centre-Ouest Mme Irène Coulibaly. Selon elle, la principale perspective est la modernisation. « Après la numérisation, c’est sûr que nous allons l’a développée, parce que nous avons encore quelques défaillances et nous allons numériser nos recouvrements pour que les personnes qui veulent rembourser les prêts puissent aussi rembourser en ligne. Pour ce faire, la modernisation du système sera notre cheval de batail » a-t-elle laissé entendre. Sur la probabilité d’une hausse du FONER, elle a tenu à préciser qu’il s’agit d’une aide et non d’une indemnité ou un salaire quelconque.
Les mémoires du fondateur
Initiateur de la création du FONER, l’ancien ministre en charge de l’enseignement supérieur Melégué Maurice Traoré, invité d’honneur de ce jubilé est revenu sur les conditions de création de l’institution. « En 1992 nous étions sous le régime du Programme d’Ajustement Structurel (PAS) et la négociation avec la banque mondiale était bloquée à cause du montant de la bourse servi aux étudiants. La décision finale a été de contingenter le nombre de bourses de manière à ne pas dépasser 500 par ans. Pour soutenir le maximum d’étudiants, il fallait trouver d’autres ressources, alors l’idée m’est venu de créer le FONER avec beaucoup de difficultés, mais très bien réussi aujourd’hui » confie-t-il.
Le père-Fondateur du FONER, ajoute que c’est de concert avec Zépherin DIABRÉ qui était à l’époque Ministre des Finances qu’une entente a été faite de sorte que le fonds puisse être alimenté par la LONAB. « Nous avons signé une convention par nos deux ministères ce qui a permis de démarrer le FONER. Je trouve que c’est un outil formidable, car c’est l’unique expérience en Pays francophone que je connaisse qui a réussi dans ce domaine… » a-t-il précisé.
Le FONER est un instrument puissant pour le Burkina car, il permet de répondre à des attentes qui sont nombreuses au niveau de l’enseignement supérieur a déclaré le ministre de l’enseignement supérieur, le Pr Alkassoum Maiga. Il a relevé que de 500 bourses au début de l’expérience, le nombre tourne de nos jours à 8000. Pour les étudiants bénéficiaires de l’aide FONER, ceux-ci sont estimés entre 60 000 et 70 000 repartis dans les différentes universités du pays qui bénéficient de 175 000f par ans.
Toujours selon les propos du ministre de l’enseignement « dans l’année, nous sommes entre 11 et 12 milliards F CFA que l’Etat burkinabè donne gracieusement aux étudiants. Evidemment, cela peut paraître insignifiant, mais il suffit de faire le tour de la sous- région pour se rendre compte de l’avantage que le Burkina a, à travers ce puissant instrument qui soutient l’éducation et de la recherche. », a indiqué le Pr Maiga. Exprimant sa reconnaissance aux différents partenaires du fond, dont la Loterie nationale burkinabè (LONAB) et le Fonds minier pour le développement qui injecte respectivement 250 millions et un milliard F CFA chaque année dans les caisses du FONER, il a souligné que ces 25 ans sont des moments de réflexions profondes, car au départ l’initiative était de faire face à la réduction des bourses, et trouver une autre alternative pour accompagner les étudiants. Cependant, selon le ministre Maiga, elle devrait à terme être un instrument pour développer un enseignement supérieur et une recherche scientifique de qualité.
Cette célébration constitue une halte pour faire le bilan d’une institution qui depuis 25 ans œuvre pour le bien être des étudiants et la quiétude sur les campus, pour le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Harouna Kaboré. Tout en exprimant ses encouragements au ministre Alkassoum Maiga, au père fondateur pour sa vision et l’ensemble des travailleurs du FONER pour leur dynamisme et leur dévouement, il dira « Le travail que vous abattez au quotidien s’inscrit en droite ligne de la politique gouvernementale en matière d’éducation et de recherche. Aussi je vous exhorte à pour suivre cette mission de sacerdoce pour le rayonnement des futurs générations ».
La commémoration des 25 ans se sont poursuivies avec une série d’activités, notamment la journée du doctorant et un match de football qui a opposé les étudiants des cités Universitaires à ceux des Unités de Formation et de Recherche (UFR).