Alors que la situation sécuritaire sévit dans la province du Soum (Région du Sahel), Infoh24.Info a rencontré le député Karim Iba, du Nouveau Temps pour la Démocratie (NTD). Elu de la localité, il aborde avec nous la situation sécuritaire en préconisant une riposte vigoureuse aux différentes attaques.
L’Infoh24.Info : Quelle est la situation sécuritaire dans le Soum ?
Karim Iba : Il y a une accalmie depuis un certain temps. Avant on ne pouvait pas accéder à Djibo par la route. Maintenant, c’est le passé. On va à Djibo et on y revient sans problème.
L’Infoh24.Info : Sur le plan humanitaire, quels sont les besoins des déplacés internes ?
Karim Iba : Il y a des organismes internationaux qui font beaucoup d’efforts pour fournir des vivres. Mais depuis un certain temps, on a constaté que la quantité des vivres a diminué. Au niveau des foyers, on parle des foyers de douze personnes, des foyers de six personnes, mais la ration a considérablement diminuée, si bien que c’est un problème.
Par ailleurs, au niveau de la région de l’Est, il y a des déplacements des populations vers des grands centres. Il y a des menaces autour de la zone, mais l’Etat est en train de s’organiser pour répondre à ces menaces.
Actuellement, quand on parle du terrorisme, c’est sous toutes ces formes : Il y a même le grand banditisme en son temps, qu’on vivait avec les coupeurs de routes ! Que sont-ils devenus ? Présentement, ils agissent en bandes armées. Cela est vrai qu’il y a un aspect religieux qui s’ajoute, mais en réalité, nous n’avons pas de preuves, contrairement au phénomène du grand banditisme. Aujourd’hui lorsqu’on prend un terroriste, et on lui demande de réciter un verset coranique, il n’en connait aucun. On se rend compte que ce n’est pas la région, mais du banditisme.
L’Infoh24.Info : Quelles sont les réponses à proposer dans cette situation ?
karim Iba : Il faudra répondre vigoureusement à ces gens. Ils n’entendent pas négocier, ils ne savent pas ce que ça veut dire. Ils ne sont pas organisés, regarder les crimes qu’ils commettent et personne ne revendique. Ils tuent quelqu’un, et on ne sait pas qui a tué ; ce ne sont pas des personnes organisées. Vous prenez, le sahel, dans toute la zone, tu peux parcourir plusieurs kilomètres, jusqu’à la frontière du Mali, tu ne les croises pas. Puis, subitement, ils réapparaissent et commettent des tueries et s’apparent des ânes des femmes. Cela veut dire que c’est des bandits, ce n’est pas un grand groupe ! Ce sont des petits groupes de bandits organisés qui se terrent dans des grottes, quand ils voient des personnes faibles, notamment les femmes qui ne sont pas armées, ils tuent et disparaissent. Maintenant, l’Etat a mis des postes un peu partout et cela produit des résultats.
Il y a un autre fait qui perturbent la zone ; il s’agit des ponts qui sont vétustes et qui risquent de céder en cette saison pluvieuse. Si tel est le cas, si les terroristes ne viennent pas vous tuer, c’est la fin qui risque de vous tuer.
En sommes, je pense que l’Etat a pris note, et la population collabore. L’armée aide à acheminer les vivres dans plusieurs localités, comme Mansila. Mais l’Etat doit mettre fin à ce phénomène, le plus rapidement possible.